Chirurgie Esthetique 75006

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docteur Vladimir MITZ

 

La liposuccion est le type même d’opération où la retouche potentielle doit être envisagée, et expliquée à la patiente.

En effet, cette technique géniale inventée par le docteur ILLOUZ se fait par le biais de petites incisions – mais comporte de ce fait un risque de méconnaître des zones d’irrégularités peu évidentes au départ.

 

Plusieurs phénomènes désagréables peuvent se produire :

 

1) Une insuffisance d’aspiration dans certaines endroits difficiles à diagnostiquer en pré opératoire :

Certaines zones profondes effectivement, sont malaisées à aspirer ;  malgré toutes les manœuvres de contrôle post-opératoire, si les téguments sont épais, il peut persister des surplus graisseux profonds dont on n’a pas eu une perception correcte au moment de l’intervention.

2) L’excès d’aspiration le long de certaines lignes où la canule est passée trop souvent :

Il se crée alors des dépressions post opératoires pour lesquelles une petite ré-injection graisseuse peut devenir utile, en secondaire. On préconise d’ailleurs (STAUB) une ré-injection finale globale « d’égalisation » bien astucieuse.

3) Des asymétries post-opératoires peuvent aussi être rencontrées :

Bien entendu, le plus souvent elles correspondent à des asymétries pré opératoires mais pour peu que l’on n’ait pas prévenu la patiente, celle-ci sera récriminatrice, et souhaitera vivement un geste chirurgical complémentaire.

Deux cas bien différents vont venir illustrer l’utilité d’une retouche chirurgicale en matière de liposuccion.

 

Cas n°1 : Madame B :

 

Il s’agit d’une jeune fille présentant une déformation moyennement importante du tiers moyen du corps.

Elle présente essentiellement une culotte de cheval qui est importante, elle est fumeuse et n’a pas d’antécédent diabétique.

Elle pèse 61 kilos pour 1m68 ; à l’examen pré opératoire elle présente essentiellement une infiltration au niveau de la culotte de cheval, discrètement à la face interne des cuisses et des genoux.

Une liposuccion par 6 incisions est pratiquée permettant de ramener 1kilo 500 grammes de graisse pure. Photos n°1 et 2

Les suites sont simples.


La patiente se plaint d’une asymétrie post-opératoire.

Il existe objectivement une petite saillie graisseuse unilatérale et une petite dépression sus jacente, du côté gauche (photos 3-4 et 5)

 

Une retouche opératoire est donc pratiquée après discussion avec la patiente, huit mois après la première intervention.

Cette liposuccion secondaire consiste à la fois en l’ablation d’une petite quantité de graisse (800 grammes) et une ré-injection d’une partie de celle-ci dans la région sus troncantérienne du côté droit. (photo 6)

Revue 1 an après l’opération, cette patiente (qui a repris 2 kilos) a un résultat qu’elle juge actuellement satisfaisant. (photo 7)

 

Il persiste néanmoins une fesse un peu lourde et une reprise graisseuse au niveau des deux cuisses notamment du côté droit.

La patiente est satisfaite du résultat ; elle s’engage à suivre un régime dans les années qui viennent.

Dans ce cas, la reprise chirurgicale s’est faite sans demander d’honoraires et a consisté, sous anesthésie générale, à remodeler une déformation dont le caractère iatrogène peut se discuter.

En effet, l’excédent de graisse résiduelle d’un côté, et une dépression sus jacente du côté droit ont pu être provoqués par une canulation extensive.

 

Cela peut aussi correspondre à des lésions d’hématome local qui ont conduit à une résorption graisseuse endogène ;  la patiente a été conduite à s’en plaindre secondairement.

Le laps de temps qui s’est écoulé entre les deux interventions est supérieur à six mois et ceci est un point important pour éviter de courir derrière un résultat qui ne sera jamais stabilisé.


Cas n°2 : Madame H :

 

Il s’agit d’une patiente de 50 ans qui n’a pas d’enfant.

Elle mesure 1m70 et pèse 95 kilos ayant grossi de 15 kilos en 5 ans.

Elle est issue d’une fratrie où tout le monde est un petit peu enrobé.

Elle a des origines méditerranéennes.

 

La déformation pré opératoire constatée montre un épaississement sévère de la moitié inférieure du corps avec une infiltration abdominale, des flancs, circulaire des cuisses, face interne des genoux, des mollets et des chevilles. (photos 1-2 et 3)

 

Après discussion avec la patiente une première grande liposuccion est pratiquée permettant de retirer environ 5 kilos de graisse pure au niveau des différentes localisations au travers de 10 incisions. (photo 4)

Cette patiente avait été prévenue que probablement deux liposuccions seraient nécessaires surtout si elle ne perdait pas de poids.

 

Les suites ont été simples.

La patiente s’est représentée 6 mois après l’intervention avec un état local qu’elle juge peu satisfaisant.

L’examen objective d’ailleurs, l’aspect encore infiltré de la région abdominale, des cuisses, de la face interne des genoux. (photos 5-6 et 7)

 

Une deuxième liposuccion est alors pratiquée, permettant de nouveau d’enlever 3 kilos 200 grammes de graisse pure. (photo 8)


Une discrète lipo-structure a été pratiquée.

La patiente qui n’arrivait pas à maigrir à subi l’implantation d’un ballon gastrique qui n’a donné que peu de résultat objectif d’amaigrissement.

 

Revue quatre mois après cette deuxième liposuccion, la patiente est relativement satisfaite.

Le gain est important dans le vêtement, mais néanmoins la silhouette reste large et enrobée.

L’amaigrissement reste très difficile à obtenir chez cette patiente ; qui a un rythme de vie soutenu.


Commentaire :

 

Pour cette patiente d’emblée prévenue qu’il y aurait un deuxième temps opératoire, les résultats sont moyennement satisfaisants.

En effet, son style de vie, les repas d’affaires, ses origines méditerranéennes font que le chirurgien court toujours derrière un résultat.

 

Néanmoins, ces deux liposuccions ont permis d’enlever une quantité considérable de graisse et ont donné à cette patiente un confort de vie meilleur dans le port des vêtements.

Il n’y a pas ici de complication iatrogène liée à la liposuccion, avec des résultats locaux qui ne traduisent pas d’effet de vague ou de désordre post opératoire, ce qui entraînerait une très mauvaise appréciation du résultat.

Néanmoins, dans ce cas il ne s’agit pas seulement d’une retouche mais d’un véritable deuxième temps opératoire – presque une deuxième liposuccion quasi complète chez une patiente qui ne s’oblige pas à maigrir vraiment.

La patiente ici a dû régler des honoraires qui sont des honoraires de retouche (nous avons pratiqué demi tarif chirurgical).

 

Prévenue en pré opératoire, elle a subi les différents gestes chirurgicaux ont été subit sans trop de difficultés.

Il s’agit bien ici de cas extrême, pour lequel la chirurgie ne peut arriver à un résultat parfait – sans contribution volontaire prolongée et acharnée de la part de patiente qui espèrent trop dans la liposuccion et négligent la part obligatoire d’amaigrissement progressif par auto restriction alimentaire.